Bonjour, vous êtes toutes et tous les bienvenus, habitués de Saint Merry et de passage. Certains d’entre nous vont recevoir un sacrement qui sera donné au cours de la célébration. Sur les feuilles de chant que vous avez entre les mains, ce sacrement s’intitule « sacrement de la sérénité ». Un nouveau sacrement ? Simplement une autre appellation du sacrement des malades. Nous avions le désir d’ouvrir le cercle des personnes malades, dans leur corps ou dans leur âme, aux personnes âgées, non malades. La solitude, la mort proche, inéluctable, sont parfois difficiles à vivre, jusqu’à parfois douter de l’existence de Dieu. Quel sens donner à ces années de vieillesse ? Ce sacrement s’adresse à tous ceux qui sont en souffrance, de tous les âges. Quel sens donner à la vie chez tant de jeunes en recherche ou découragés, ayant abandonné toutes démarches ? Justement, et si c’était en raison de toutes ces fragilités et ces peurs que Dieu s’intéressait à nous. Il vient, par amour, dans le creux de nous-mêmes.
Son Souffle redonne une nouvelle force de Vie.
Avez-vous remarqué que les deux textes que nous allons lire, celui de l’épître et de l’évangile, ne sont pas ceux du dimanche 3 juin inscrits dans nos missels ? Exceptionnellement nous avons fait un choix. L’épitre de Jacques, 5,14-15, nous a semblé plus adaptée puisqu’il est question de l’onction donnée aux malades, au temps des premières communautés chrétiennes. Plus tard ce sacrement a été nommé celui de l’Extrême-onction, après Vatican II, il est à nouveau sacrement des malades. Le signe est toujours l’onction d’huile qui panse les blessures, les adoucit, embellit le corps et l’âme, elle s’imprègne dans tout l’être et le nourrit.
L’huile allume les lampes. Elle est un signe de lumière, qui éclaire nos nuits.
Il n’y a rien de magique. Dans cette démarche personnelle, « Dieu guette, au plus obscur de nous, une aurore ». Ce qui est essentiel est l’élan qui permet de tout oser sans crainte, avec sérénité, comme l’enfant dans les bras du Père.
Dans l’évangile de Jean, nous entendrons comment se passe la guérison de ce paralysé, transformé au plus profond de lui-même par ce que Jésus lui demande, et comment il repart guéri, bien sûr, mais avec son grabat sous le bras.
Ce sacrement va être donné en présence et avec toute notre communauté, dans l’amour. Alors, ensemble entrons dans la célébration. Au nom du Père…
Jacqueline Casaubon