Comme n’importe quel parisien ce jour-là j’ai été anéanti. Je ne savais pas encore la nouvelle, mais des amis m’ont appelé pour me demander si mon épouse qui travaille justement aux tours de Notre-Dame, allait bien. En sortant du métro place de l’Hôtel-de-Ville, j’ai vu les restes du toit qui achevaient de brûler. J’avais l’impression d’assister impuissant à un crime sous mes yeux. J’ai pleuré comme beaucoup y voyant un présage funeste de l’achèvement de la déchristianisation d’un pays par la destruction de son symbole le plus fort.
Puis en lisant l’histoire de Notre-Dame, j’ai appris que ce n’était pas la première fois qu’elle était atteinte et menacée. D’abord en 1230 elle avait brûlé, puis les révolutionnaires l’avait dévastée et transformée en entrepôt, mais Viollet-le-Duc l’a restaurée et y rajouta, en autres, cette énorme flèche là où il n’y avait rien en 1845. Mais elle est encore là, toujours aussi belle et elle sera restaurée encore.
Enfin, il y eut cet élan incroyable pour la reconstruction, malgré quelques polémiques stériles, la majorité des Français reste très attachée à son patrimoine y compris religieux et quel symbole que celui-là !
Pour certains de mes amis, ce fut une prise de conscience : « nous avons grandi à l’ombre des églises mais en y rentrant peu et croyant qu’elles seraient toujours là. Mais que se passerait-il si elles n’y étaient plus ou oubliées à force de se vider ?»
Même dans cette tragédie, il y a toujours de l’espoir et un appel à reconstruire notre foi et notre Église.
Xavier F.
Billet du dimanche 26 mai 2019